Accomplir une mission dans l’espace, explorer de nouvelles galaxies. Qui n’a pas rêvé, dans son enfance, de marcher sur la lune ? La fiction devient réalité rue Mario Nikis, à deux pas de l’UNESCO, où j’ai eu le plaisir d’inaugurer le nouveau siège de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), le 22 mars dernier, aux côtés de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Philippe Goujon. C’est là que se décident, notamment, la nomination des astronautes – dont Sophie Adenot, de la dernière promotion-, le financement et le suivi des projets des 22 états membres européens et des cinq États associés, qui composent l’ESA. Bref, une assemblée générale de l’ONU, mais version spatiale et européenne !
Il a fallu cinq ans de travaux pour procéder au désamiantage de l’ancien édifice et pour concevoir de nouveaux espaces pouvant accueillir jusqu’à 30 délégations et 330 collaborateurs, le tout en respectant des ambitions environnementales et sociétales inédites. Sur une superficie de plus de 11 000 m2, l’immeuble adapte, ainsi, les dernières technologies spatiales, comme celle du recyclage des urines, utilisé dans les stations internationales. Les nitrates extraits peuvent servir de fertilisant et remplacer les engrais chimiques. À terme, cette technologie de pointe pourra être intégrée dans le bâti ! En outre, les architectes ont réussi la prouesse de créer 350 m2 d’espaces verts, répartis sur la toiture et un pan végétalisé, et ils ont recouvert un autre pan de panneaux solaires…
Véritable source d’attractivité, en termes d’activité économique pour les commerçants et de rayonnement pour l’arrondissement, le siège de l’ESA a été conçu pour être ouvert à un large public. Depuis le 10 mai, un petit musée, l’Astrolabe, offre une expérience spatiale aux scolaires, avec des contenus interactifs, présentant les différentes activités spatiales. Un magasin met en vente des gadgets pour les astronautes en herbe, petits et… grands ! Pour nous faire rêver encore, les modèles réduits des fusées Ariane 5, Ariane 6 et Vega sont exposées dans le hall d’accueil. Un projet de piétonisation et de végétalisation est en cours, transformant la rue, très peu empruntée, en un véritable lieu de promenade.
Le principe fondateur du centre de coopération de l’Europe spatiale est : « Ensemble, nous pouvons faire plus ». Je me retrouve bien dans ce précepte que j’essaye d’appliquer avec vous et à l’Assemblée nationale, œuvrer collectivement, au-delà de nos différences.